Jean-Luc Mélenchon, leader zélé et clivant de la gauche radicale française, est assis sereinement dans un restaurant qui ressemble à un chalet de montagne, mais se situe dans le VIIe arrondissement huppé de Paris.
Un radicalisme clivant
Le quartier est un choix étrange pour ce marxiste anti-establishment, mais Jean-Luc Mélenchon dit vouloir me faire découvrir les spécialités de la région du Jura, où il a passé ses années de formation. J’ai le souffle un peu court et je me sens nerveuse, compte tenu de sa réputation autoritaire et de sa tendance à crier sur les journalistes. “Vous n’avez pas peur, c’est bien”, relève-t-il avec une pointe d’humour. J’avoue que si, un peu. “Non, dit-il, ce n’est pas l’impression que vous donnez.”
Jean-Luc Mélenchon est une force incontournable de la politique française actuelle, en tant que leader de la gauche et adversaire clé de l’extrême droite montante dirigée par Marine Le Pen. Le parti d’extrême gauche qu’il a créé en 2016, La France insoumise (LFI), fait contrepoids au Rassemblement national (RN) de Marine Le Pen, anciennement Front national. Tous deux exploitent le ressentiment envers les élites et promettent une rupture avec la politique traditionnelle, mais ils s’affrontent sur les solutions à apporter aux problèmes de la France.
Orateur le plus doué de sa génération, candidat à trois reprises à l’élection présidentielle, il est vénéré par les jeunes, les citadins et beaucoup de nombreux citoyens issus de l’immigration, en particulier les musulmans. C’est une rock star sur les campus, de Paris à Montréal. Mais en dehors de ses soutiens, les sondages montrent que Jean-Luc Mélenchon est extrêmement impopulaire, beaucoup le considérant comme plus dangereux que Le Pen.
Il a été la cible de deux tentatives d’assassinat qui ont échoué et sa maison de campagne a été saccagée. Ses détracteurs condamnent son parti, LFI, pour ses tactiques brutales, et présentent Jean-Luc Mélenchon comme un démagogue n’ayant que peu de respect pour les institutions. Les chefs d’entreprise rejettent son programme de taxes confiscatoires et son mépris pour le secteur privé. Des accusations d’antisémitisme le poursuivent depuis qu’il a critiqué Israël pour avoir rasé Gaza en réponse aux attaques du Hamas du 7 octobre.
Jean-Luc Mélenchon commence par un verre de vin blanc – pas le meilleur du Jura, regrette-t-il. Je commande la même chose tandis qu’il expédie rapidement une petite assiette de charcuterie. Il est difficile de s’entendre dans la salle bruyante de l’Auberge Bressane, mais le décor original, avec ses murs lambrissés et ses blasons bourguignons, compense largement.
“La vie nous oblige à faire des choix difficiles. La bourgeoisie sera dos au mur : un fasciste ou Mélenchon”
Malgré l’animosité à son égard, Jean-Luc Mélenchon est passé à deux doigts de se qualifier pour le second tour de l’élection présidentielle de 2022, juste derrière Marine Le Pen. Il devrait se présenter à nouveau en 2027, bien qu’il laisse entrevoir son tristement légendaire tempérament lorsque je lui demande confirmation. Si les électeurs de gauche se rallient à nouveau derrière lui comme candidat le mieux placé pour se qualifier pour le second tour, un duel avec Marine Le Pen (ou qui lui succédera) placerait la France devant un choix impossible.
Lorsque je lui demande ensuite s’il risque de contribuer à l’arrivée au pouvoir du RN, il rejette cette idée. “La vie nous oblige à faire des choix difficiles. La bourgeoisie sera dos au mur : un fasciste ou Mélenchon”, affirme-t-il.
À gauche, Jean-Luc Mélenchon a largement évincé les partisans de la gauche modérée, obligeant le Parti socialiste, très affaibli, à conclure des pactes électoraux faustiens avec LFI pour sauver des sièges. Dernièrement, la gauche modérée a amorcé un revirement, mais cette dynamique toxique avec LFI évoque les divisions qui déchirent partout ailleurs la gauche dans sa lutte contre la montée du populisme de droite. Les électeurs veulent-ils un changement radical ou un programme plus consensuel ? Pensez à Bernie Sanders contre Kamala Harris, mais transposez cela en France, où la révolution fait partie de la psyché nationale.
Jean-Luc Mélenchon se range du côté du radicalisme. Son instrument est le parti LFI, qu’il dirige d’une main de fer, purgeant ses ennemis qui le remettent en question et défendant ses alliés en difficulté, comme ce parlementaire qui a admis avoir giflé sa femme [Adrien Quatennens, ndt].
Vêtu de sa cravate rouge emblématique et d’une veste noire, le politique à lunettes se lance dans la conversation. En quelques minutes, il fait l’éloge des Monty Python, selon lui la plus grande réussite britannique du XXe siècle (“ah, j’ai oublié la guerre”), me dit qu’il se sent “trans-âge”, c’est-à-dire plus jeune que ses 73 ans, et avoue adorer les auteurs de science-fiction américains (“la littérature de ma jeunesse”) malgré son opposition de longue date aux États-Unis.
Marine Le Pen et Donald Trump
Je lui dis que je risque de le décevoir, car je suis américaine et non anglaise. “Dommage”, répond-il. Jean-Luc Mélenchon considère les États-Unis comme un empire dangereux, s’oppose à l’Otan et à l’augmentation des dépenses militaires, et estime que Donald Trump représente une menace tout aussi grande que Vladimir Poutine.
Notre conversation se déroule en français, car il minimise sa capacité à parler anglais “par sectarisme”. Et il refuse de boire du Coca-Cola. “Pour moi, Coca-Cola, c’est l’empire, alors ne pas en boire est une discipline personnelle et c’est aussi un bon sujet de conversation”, plaisante-t-il.
“L’effet Trump sera terrible en France. L’absurdité de la politique américaine pourrait attiser une révolution sociale”
Nous nous rencontrons à un moment politiquement agité. Marine Le Pen risque d’être exclue de la course à la présidentielle de 2027, le tribunal [correctionnel de Paris] l’ayant condamnée à cinq ans d’inéligibilité pour détournement de fonds européens. Si cette décision est confirmée en appel, ce jugement éliminera une candidate majeure, ce qui, selon mon invité, constituerait un “bouleversement radical” qui faciliterait l’accès d’un candidat de gauche au second tour. Le successeur probable de Marine Le Pen, Jordan Bardella, 29 ans, est un adversaire beaucoup moins redoutable, estime Jean-Luc Mélenchon.
Pendant ce temps, aux États-Unis, Donald Trump alimente une guerre commerciale mondiale qui risque de déclencher inflation et récession. Bien que Mélenchon s’oppose au libre-échange, il rejette tout alignement sur le président américain. “L’effet Trump sera terrible en France”, dit-il, ajoutant non sans joie que “l’absurdité de la politique américaine pourrait attiser une révolution sociale”.
Jean-Luc Mélenchon commande le poulet à la crème, au vin jaune et aux morilles, un plat typique de la Franche-Comté. Je choisis à nouveau la même chose. Il m’apprend qu’il adore cueillir des champignons et explique qu’une fois qu’on a trouvé un bon coin, on garde l’emplacement secret jusqu’à sa mort. “Ah, les morilles ! J’ai un coin à morilles dans le Jura. Même sous la torture, je ne vous dirais pas où c’est.” Je le convaincs de commander des soufflés au comté en entrée. “Il nous faudra trois jours pour nous en remettre !” proteste-t-il.
Jean-Luc Mélenchon dit avoir accepté de dîner avec moi, bien que je travaille pour un journal capitaliste, parce que je ne fais pas partie des médias français qui, selon lui, le diabolisent injustement. “On peut quand même rire, dit-il. Ici, dans ce pays, tout est tragique, tout est dramatique, chacun de mes mots est pesé, repesé… Ça suffit, vous savez.”
La révolution citoyenne
Il est également venu promouvoir la récente traduction en anglais de son livre publié en 2023, ‘Faites mieux ! Vers la révolution citoyenne’ (intitulé ‘Now the People ! Revolution in the 21st Century’ en anglais). Ce livre associe traité de philosophie et manuel d’action révolutionnaire. Jean-Luc Mélenchon y postule que la rapidité de la croissance démographique, l’urbanisation et les nouveaux réseaux humains mettront fin au capitalisme et au “modèle productiviste de croissance sans fin”.
J’ai eu du mal avec certaines parties abstruses du livre (les chapitres intitulés “Le nouvel espace-temps” et “La noosphère”), mais la seconde moitié comprend une analyse plus efficace des soulèvements tels que “les gilets jaunes” en France et le Printemps arabe.
Je lui demande s’il ne craint pas que ses théories soient peu compréhensibles pour les lecteurs. “Peu importe, ce n’est pas le but – il faut qu’ils comprennent !” s’exclame-t-il.
Je lui demande s’il ne craint pas que ses théories soient peu compréhensibles pour les lecteurs. “Peu importe, ce n’est pas le but – il faut qu’ils comprennent !”
Ancien sénateur, député et ministre délégué [à l’Enseignement professionnel dans le gouvernement Lionel Jospin, ndt], Jean-Luc Mélenchon appelle à s’attaquer à l’oligarchie au nom du peuple, à lutter contre la finance et à augmenter le salaire minimum. Sa “révolution fiscale” prévoit d’imposer à 100 % les héritages supérieurs à 12 millions d’euros et d’instaurer un impôt sur les très grosses fortunes. Poussé par sa fille, il fait également preuve d’un zèle de converti en matière d’environnement : les énergies renouvelables devraient remplacer l’énergie nucléaire, pourtant abondante en France, pour des raisons de sécurité, les émissions devraient être réduites beaucoup plus rapidement et le droit à une alimentation et à une eau saines devrait être instauré.
Dans une sorte de “Frexit” fantôme, l’ancien député européen appelle à “désobéir” aux règles et réglementations de l’Union européenne en matière de déficit. Un autre pilier de son programme consiste à faire rédiger par les citoyens une nouvelle Constitution afin de rendre les institutions politiques françaises plus démocratiques.
Alors qu’elle pose les soufflés devant nous, la serveuse nous prévient que les ramequins sont très chauds. Mon invité gémit : “Aïe ! Ça veut dire qu’ils les ont réchauffés, ce n’est pas bon signe”.
Gauche historique et lutte des classes
Ses parents étaient des pieds-noirs d’Algérie installés au Maroc. Il a donc passé sa petite enfance à Tanger, ce qui lui a laissé un amour pour la Méditerranée, un penchant pour le métissage culturel et une affection indéfectible pour les ânes. “Ils sont tragiques ! Avez-vous déjà entendu un âne braire ?” Lorsque sa famille a déménagé dans une petite ville de Normandie, Jean-Luc Mélenchon se souvient d’avoir été choqué qu’il y pleuve constamment.
À l’université, il a étudié la littérature et rejoint le mouvement étudiant de mai 1968. Porté par les syndicats étudiants trotskistes (à l’âge adulte, il se rendra à plusieurs reprises au Mexique, dans la maison où le révolutionnaire russe a été assassiné), il croyait que le socialisme finirait par dominer le monde.
“La conflictualité est le fondement de la gauche, de la gauche historique. Nous sommes nés dans la lutte des classes, à cause de la lutte des classes, pour la lutte des classes.”
Son amour pour la politique remonte à la table familiale. “Tout le monde parlait politique tout le temps. Je n’ai que des souvenirs politiques”, dit-il. Après de brèves expériences comme enseignant et journaliste, il se lance dans la politique et devient plus tard le plus jeune sénateur de France, à l’âge de 35 ans.
Je lui demande si son enfance au Maroc l’a rendu plus sensible aux difficultés rencontrées par les minorités musulmanes en France. Il est l’un des rares hommes politiques à critiquer la discrimination dont elles sont victimes et à solliciter activement leurs votes, ce que ses adversaires considèrent comme une menace pour la cohésion sociale et une violation de la laïcité stricte de la France. “J’ai la chance de n’avoir jamais éprouvé de rancune ni de crainte envers les musulmans. C’est même tout le contraire”, répond-il.
Il estime que la gauche doit être radicale, à l’opposé de la gauche sociale-démocrate ou de la “troisième voie” défendue par Bill Clinton puis Tony Blair qui, selon lui, ont trahi le peuple pour se ranger du côté des grandes entreprises et des riches. Frustré, Jean-Luc Mélenchon a quitté le Parti socialiste en 2008, après plus de trente ans d’adhésion. Son mépris ne s’est pas tari. “La conflictualité est le fondement de la gauche, de la gauche historique, affirme-t-il. Nous sommes nés dans la lutte des classes, à cause de la lutte des classes, pour la lutte des classes.”
Le poulet est arrivé, avec sa sauce agrémentée de morilles. Mon invité prend une bouchée et hoche la tête en signe d’approbation.
Bien que Mélenchon se dise opposé à toute violence en politique, il a insufflé à LFI une culture du conflit permanent. Les parlementaires du parti ont recours à une rhétorique et une gestuelle agressives ; leur stratégie de communication consiste à ne jamais admettre leurs erreurs. Lors des manifestations contre la réforme de la retraite du président Emmanuel Macron, un député de LFI a posé pour une photo, le pied sur un ballon où était collé un portrait du ministre du Travail. Pour protester contre les bombardements israéliens à Gaza, les députés de LFI ont brandi à l’Assemblée nationale des photos d’enfants palestiniens morts. Ces tactiques ont permis à leurs adversaires de les présenter comme des extrémistes, alors même que l’extrême droite de Marine Le Pen cherche à se montrer apte à gouverner.
Les accusations d’antisémitisme
Je demande à Jean-Luc Mélenchon si son image d’homme en colère de la politique française est une stratégie ou s’il s’agit juste d’emportements réels. “Les deux, je ne vais pas vous mentir. J’ai un tempérament volcanique, c’est certain”, répond-il.
Lors d’un incident en 2018, il a crié sur les policiers venus perquisitionner son bureau dans le cadre d’une enquête financière similaire à celle qui a fait tomber Marine Le Pen. “Ma personne est sacrée ! a-t-il hurlé. La République, c’est moi !”
Les récentes accusations d’antisémitisme ont provoqué sa colère. Depuis le 7 octobre 2023, Mélenchon refuse de qualifier le Hamas de mouvement terroriste, s’est querellé avec le principal groupe de défense des Juifs en France et a refusé de participer à une marche contre l’antisémitisme [LFI refusant de défiler au côté du RN, ndt]. Ses détracteurs l’accusent, ainsi que LFI, d’utiliser dans des publications récentes sur les réseaux sociaux des clichés antisémites représentant l’animateur de télévision de droite Cyril Hanouna, qui est juif.
“Je traverse un génocide, je suis un leader politique français. Que pourrais-je faire d’autre que le condamner ?”
Jean-Luc Mélenchon affirme que ces accusations sont infondées et portées par des personnes “ignorantes ou corrompues”. “Je suis blessé… être accusé d’antisémitisme alors que j’ai toujours été antiraciste. Ma vie à Tanger m’a entouré d’un mélange de cultures.”
Il ajoute : “je traverse un génocide, je suis un leader politique français. Que pourrais-je faire d’autre que le condamner ?”
Jean-Luc Mélenchon accuse les médias, en particulier la chaîne de droite CNews, l’équivalent français de Fox News, détenue par le milliardaire conservateur Vincent Bolloré, de “créer une image antisémite” à son encontre afin de le disqualifier de la vie politique.
“Partout dans le monde, nous sommes accusés des mêmes choses, de la même manière”, dit-il à propos des politiques de gauche accusés d’antisémitisme. “Il suffit de voir comment [Jeremy] Corbyn a été éliminé, dit-il à propos de l’ancien leader du Parti travailliste britannique. Le drame, pour lui, c’est qu’il était attaqué de l’extérieur et de l’intérieur de son propre parti.”
Je fais remarquer à mon invité que je doute qu’il puisse gagner en 2027 s’il ne règle pas cette question d’antisémitisme, et qu’il devrait donc l’aborder de front. D’autant plus que son ennemie jurée, Marine Le Pen, l’a mis sur la défensive en présentant le RN comme le meilleur défenseur de la communauté juive française – un revirement spectaculaire pour un parti fondé par l’antisémite notoire qu’était son père.
“D’accord, merci pour votre conseil, je vais essayer de m’élever intellectuellement, répond-il d’un ton cinglant. Pouvez-vous admettre que vous avez peut-être tort, ou pensez-vous que vous avez raison simplement parce que vous êtes journaliste ? Celui qui a 60 ans de politique derrière lui, c’est moi. Ceux qui cèdent finissent dans les poubelles de l’histoire.”
La présidentielle de 2027
Son irritation resurgit lorsque je lui demande s’il se présentera à l’élection présidentielle de 2027. “Ah, c’est reparti. Mais vous n’êtes même pas originale, vous êtes la millionième personne à me taper sur les nerfs avec ça… Je n’ai plus rien à prouver.”
Heureusement, la tension se dissipe lorsque la serveuse revient pour nous proposer des desserts. Il opte pour un Paris-Brest et je choisis un sorbet vodka citron.
“Les entreprises ont tort de me redouter car, pour beaucoup d’entre elles, je serais une bonne affaire”
Je suis curieuse de savoir s’il rencontre parfois des chefs d’entreprise, dont beaucoup craignent qu’il ne transforme la France en une sorte de Venezuela-sur-Seine. Avant les élections législatives anticipées de l’été dernier, de nombreux pdg ont déclaré en privé que s’ils y étaient contraints, ils choisiraient le RN de Marine Le Pen plutôt que LFI de Jean-Luc Mélenchon.
Mon invité découpe la pâtisserie. Pendant qu’il mâche, je lui apprends que j’ai entendu dire qu’il déjeunait régulièrement avec un banquier de haut niveau, que je connais également, et qu’ils avaient élaboré une stratégie en vue des élections. C’est le seul moment où il semble un peu déstabilisé.
“Ah, je ne pensais pas qu’il vous le dirait. Il a parlé sans réfléchir !”, dit-il en riant. Les entreprises ont tort de le redouter, dit-il, car “pour beaucoup d’entre elles, je serais une bonne affaire”, apportant une visibilité politique et des liquidités pour passer rapidement à une économie verte.
Nous sommes les seuls clients dans le restaurant, à part le personnel, qui aimerait manifestement fermer. Je suis arrivée à la conclusion que Jean-Luc Mélenchon est un personnage qui ne peut s’épanouir que dans la vie politique française : un révolutionnaire sans complexe, qui écrit des ouvrages intellectuels et prononce des discours de plusieurs heures devant des partisans captivés. Il est à l’opposé des politiques américains ou britanniques, qui cherchent à convaincre les électeurs qu’ils seraient des compagnons de beuverie sympathiques. Pourtant, j’ai beaucoup apprécié notre déjeuner de trois heures et demie.
Quand je lui demande s’il pense qu’un politique de son genre pourrait réussir ailleurs, il sourit. “Je suis parfaitement adapté à mon peuple, à mes amis et à la France. C’est ainsi. Dans quel autre pays la gauche radicale œuvre-t-elle pour prendre le pouvoir ?”
16 Avenue de la Motte-Picquet,
75007 Paris
Soufflé au fromage× 2 : 40 €
Poulet aux morilles× 2 : 78 €
Verre de vin blanc× 2 : 32 €
Eau minérale Vittel : 8 €
Paris-Brest : 15 €
Sorbet vodka citron : 15 €
Café× 2 : 10 €
Expresso : 4 €
Total (taxes et pourboires inclus) : 202 €
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