Déjeuner avec Theresa May ? La simple idée provoque l’effroi de certains journalistes de Westminster, traumatisés par le souvenir des rencontres culinaires guindées avec l’ancienne Première ministre britannique, et les conversations futiles épuisées avant l’arrivée des entrées.
Tandis que je traverse à vélo les prairies ensoleillées bordant la Tamise jusqu’à Bray, un village du Berkshire d’une incroyable beauté, résonnent encore à mes oreilles les avertissements d’anciens alliés de Downing Street sur les points à ne pas aborder, notamment le moment où Donald Trump à la Maison-Blanche lui a pris la main [geste inattendu lors d’une visite en 2017, ndt]. Et Boris Johnson.
Theresa May n’aime pas beaucoup les journalistes et ne parle presque jamais d’elle-même. Elle n’a pas écrit de mémoires et évoque rarement ses années tumultueuses en tant que Première ministre : Donald Trump, le Brexit, les élections désastreuses de 2017 et sa chute finale, avec Boris Johnson qui attendait dans les coulisses.
De l’intérêt de la géographie
Pourtant, je suis intrigué. Mes amis assurent que Theresa May n’est “plus aussi coincée qu’avant” et j’ai une arme secrète : la géographie. Plus précisément, nous avons tous les deux étudié la géographie à l’université – ou le “coloriage avancé”, comme disent nos amis – et avons établi il y a longtemps ce que l’on pourrait héroïquement appeler “un lien” en tant que membres d’une minorité opprimée.
Nous sommes cependant loin d’être proches. Lors d’une conférence de presse au plus fort du psychodrame du Brexit, Theresa May a plusieurs fois pris des journalistes chauves, blancs et d’âge mûr pour “George Parker”. “On dirait George Parker”, a-t-elle déclaré aux journalistes déconcertés. Je n’étais pas là du tout, malheureusement, mais les mèmes Twitter sont toujours d’actualité.
“La géographie vous donne une excellente base pour tant d’aspects différents du monde et de la vie !”
Theresa May arrive à 12 heures 30 précises au Caldesi in Campagna, son restaurant italien local préféré. Elle vient d’atterrir après un vol en provenance de Boston – elle donne un cours sur “la démocratie dans un monde en mutation” à Yale –, mais elle paraît détendue et en pleine forme : rien à voir avec la silhouette angoissée qu’on a vue tenter désespérément de se frayer un chemin dans le bourbier du Brexit pendant son mandat de Première ministre de 2016 à 2019.
L’impression se confirme vite, elle est décontractée. “On mange très bien ici, mais pensez aussi à ce que je vous ai fait économiser, dit-elle, en notant que le village de Bray abrite également deux restaurants avec trois étoiles au Michelin : le Fat Duck et le Waterside Inn. Le ‘Financial Times’ devrait me remercier.”
“D’habitude, nous venons ici le soir, il y a une bonne ambiance”, continue-t-elle. Philip, son mari, apprécie lui aussi la cuisine italienne originale et ne veut pas entendre parler du Fat Duck en bas de la rue. “Il n’aime pas du tout, il aime savoir ce qu’il mange vraiment.” Theresa May, qui a découvert en 2013 qu’elle était atteinte de diabète de type 1, disparaît pour son injection d’insuline, puis nous nous installons.
Chaque chose en son temps. Theresa May prend un verre de Gavi pour accompagner son plat principal de merlu et je me joins à elle, alors qu’une portion croustillante de pain ‘carasau’ sarde avec de la ricotta et du poivron rôti arrive sur notre table. Avant de passer à la géopolitique mondiale, mon invité s’épanche sur notre sujet favori. “L’une des choses intéressantes que j’ai découvertes lorsque j’étais aux États-Unis, c’est qu’il n’y a pas véritablement de géographie – il y a très peu de professeurs de géographie là-bas, dit-elle. C’est très ennuyeux parce que la géographie est une matière inestimable. Elle vous donne une excellente base pour tant d’aspects différents du monde et de la vie !” Elle affirme que si les dirigeants occidentaux avaient mieux compris la nature tribale de l’Afghanistan, ils auraient été moins enclins à tenter de contrôler le pays de Kaboul.
Notre conversation est interrompue par une toux soudaine qui secoue Theresa May, un morceau pointu de ‘carasau’ coincé dans la gorge. Je scrute rapidement le restaurant au cas où quelque chose menacerait de tomber des murs : l’épisode rappelle étrangement le célèbre discours de Theresa May au congrès du Parti conservateur en 2017, lorsqu’elle a eu une quinte de toux, qu’un manifestant lui a remis un “formulaire P45” [lettre de licenciement, ndt] et que le décor a commencé à se désintégrer.
“Il y a une leçon à en tirer : ne pas parler la bouche pleine”, plaisante-t-elle en buvant une gorgée d’eau. Puisque nous parlons de toux, je relève que ce discours au congrès a dû être angoissant. “C’était un de ces moments qui commencent mal, puis tout va de mal en pis, se souvient-elle. Les problèmes engendrent des problèmes.”
L’année suivante, Theresa May s’est rattrapée en se pavanant sur la scène du congrès sur le morceau ‘Dancing Queen’ d’Abba, à la stupéfaction générale. “J’étais en coulisses, j’ai entendu la musique et je me suis dit, pourquoi pas ?”, raconte-t-elle. Ce n’était pas une mise en scène ? “Ce n’était pas du tout préparé.” Son chef de cabinet, Gavin Barwell, était bouche bée, dit-elle. “Il se demandait ‘mais qu’est-ce qu’elle fiche, bon sang ?’”
La relation diplomatique avec Donald Trump
Nos entrées arrivent. Theresa May a choisi la ‘parmigiana’ d’aubergines au four, tandis que j’ai opté pour les coquilles Saint-Jacques écossaises à la crème de topinambour et à la pancetta. Alors que nous nous attelons à notre plat, je lui demande de me raconter comment elle a géré Donald Trump lors de son premier mandat, puisque cette fille de pasteur et l’escroc de l’immobilier new-yorkais n’étaient pas vraiment… comment dire ?, des âmes sœurs.
“Celui que vous voyez en privé est le même que celui que vous voyez en public, dit-elle. Je pense que cette fois-ci, Donald Trump est plus sûr de ce qu’il veut faire, peut-être plus sûr de la manière d’y parvenir. Il s’est entouré de personnes différentes, aujourd’hui. Mais le fait est que vous servez tous les deux les intérêts de votre pays : vous vous efforcez de construire une relation qui vous permette d’aborder ces intérêts d’une manière avantageuse aux deux parties.”
“Cette fois-ci, Donald Trump est plus sûr de ce qu’il veut faire, peut-être plus sûr de la manière d’y parvenir. Il s’est entouré de personnes différentes.”
Theresa May note que Donald Trump a approuvé l’expulsion d’un plus grand nombre de responsables russes des États-Unis que tout autre pays à la suite de l’empoissonnement par arme chimique mené par Moscou en 2018 dans la ville anglaise de Salisbury [tentative d’assassinat contre deux ressortissants russes, ndt], et la même année, les deux pays ont collaboré avec la France pour bombarder des usines d’armes chimiques en Syrie. Elle admet ne pas avoir réussi à convaincre Donald Trump sur le changement climatique.
Mais leurs relations étaient-elles bonnes ? “Je pense que oui, heureusement. Il m’a tenu la main !” Je pensais qu’il me faudrait bien des efforts pour obtenir des informations de Theresa May sur cette célèbre rencontre à la Maison-Blanche, mais tel n’est pas le cas. “C’était simplement que, alors que nous étions sur le point de sortir devant la presse mondiale, il a dit : ‘il y a une pente au coin de la rue : faites attention’, dit-elle. Je n’étais pas trop inquiète à ce sujet. Je ne portais pas de talons particulièrement hauts. Puis, alors que nous tournions au coin de la rue, j’ai soudain réalisé qu’il tenait ma main. Ce geste m’a prise par surprise, oui.” On a supposé que Donald Trump avait pris la main Theresa May par crainte de tomber lui-même, mais cette dernière explique généreusement : “peut-être qu’il essayait juste d’être un gentleman”.
Lutte contre l’esclavage et stratégie des conservateurs sur l’immigration
Nos entrées sont débarrassées et la conversation se tourne vers le projet politique de Theresa May – commencé alors qu’elle était ministre de l’Intérieur de 2010 à 2016 – pour lutter contre l’esclavage moderne, une passion qu’elle poursuit désormais sur la scène mondiale. Début avril, la Commission mondiale sur l’esclavage moderne et la traite des êtres humains que préside Theresa May a produit un rapport destiné à “tirer la sonnette d’alarme” auprès des dirigeants devenus complaisants sur la question.
Theresa May, qui siège désormais à la Chambre des Lords en tant que baronne May de Maidenhead, estime que jusqu’à 50 millions de personnes dans le monde sont victimes de l’esclavage. Pourtant, déplore-t-elle, “la question a été reléguée au second plan de l’agenda international. Lorsque j’étais Première ministre, j’ai lancé un appel à l’action à l’Onu et un certain nombre de pays ont répondu présents. Mais ma question est la suivante : qu’ont-ils fait ?” Elle soutient que les entreprises doivent examiner leurs chaînes d’approvisionnement et ajoute : “nous devons également nous pencher sur la question du trafic [d’êtres humains]”.
“Le triste constat concernant l’immigration est que plus on en parle, plus les gens se sentent inquiets”
En tant que secrétaire d’État à l’Intérieur, Theresa May a adopté une position ferme sur l’immigration illégale, mais elle estime que Kemi Badenoch, l’actuelle chef du Parti conservateur, commet une erreur en mettant en avant cette question pour tenter de repousser la menace du parti populiste Reform UK de Nigel Farage. “Le triste constat concernant l’immigration est que plus on en parle, plus les gens se sentent inquiets, dit-elle. Laisser les gens faire leur travail et essayer de gérer la situation est probablement la meilleure solution.”
Theresa May a une vision plus large : en adoptant un discours populiste sur des questions telles que l’immigration, les conservateurs poussent dans les bras des libéraux démocrates centristes les partisans traditionnels modérés, y compris ceux qui vivent au milieu des pelouses soignées et des jetées de la paisible vallée de la Tamise. L’ancien siège de Theresa May à Maidenhead est désormais détenu par les libéraux démocrates.
Elle est nettement préoccupée par la direction que prend son parti. “Je ne suis pas sûre que les conservateurs emboîtent le pas à [Nigel] Farage, mais ils ne veulent pas qu’il paraisse avoir une longueur d’avance sur eux sur certains sujets, dont l’immigration”, déclare Theresa May en fixant son verre. Elle est “déçue” que Kemi Badenoch ait déclaré qu’il serait “impossible” pour la Grande-Bretagne d’atteindre son objectif de zéro émission nette [de CO2, ndt] d’ici à 2050, objectif que Theresa May a inscrit dans la loi dans les derniers jours de son mandat de Première ministre. Mon invitée, qui a averti les conservateurs il y a plus de vingt ans qu’ils étaient perçus comme “le parti des méchants”, affirme qu’il y a un risque que les Tories [surnom des conservateurs, ndt] “rebutent beaucoup de gens qui pourraient être leurs principaux partisans”.
Échec électoral et impasse du Brexit
L’expérience de Theresa May à la tête des conservateurs a été marquée par sa décision désastreuse de convoquer des élections générales anticipées en 2017, tous les sondages suggérant alors qu’elle écraserait son adversaire travailliste d’extrême gauche Jeremy Corbyn. Au contraire, elle a perdu sa majorité à la Chambre des communes. Une campagne présidentielle a été construite sur le thème du leadership prétendument “fort et stable” de Theresa May, qui s’est avéré faible et chancelant pendant la campagne.
Mon invitée grimace au souvenir de ce moment, tandis que son filet de merlu arrive et que j’admire mes ‘tagliolini’ extrêmement riches (mais délicieux) à la truffe blanche. Regrette-t-elle que la campagne ait été construite si exclusivement autour d’elle, reléguant les autres membres du cabinet à des rôles de second plan ? “Oui, répond-elle simplement. Je n’aurais pas dû laisser cela se produire.” Theresa May ressemblait de plus en plus à un robot au fur et à mesure que l’avance des conservateurs dans les sondages s’évaporait. “J’aurais dû faire une campagne qui me ressemble davantage, plus proche des gens.” Le soir des élections de 2017, elle semblait brisée alors que beaucoup de ses amis perdaient leur siège. “C’est très difficile quand on est responsable, dit-elle. Vous le prenez personnellement.”
Évoquant son départ du 10 Downing Street : "Je n’ai pas ressenti de soulagement. Je voulais mener à bien ce que je pensais être un bon accord. J’étais frustrée de ne pas y être parvenue."
Avec une majorité réduite, Theresa May a tenté de faire passer un accord “mou” sur le Brexit afin de minimiser les dommages économiques de la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne, mais cela s’est avéré impossible, et Boris Johnson a attendu le moment opportun alors que tout s’effondrait. Donald Trump, avant une visite d’État en Grande-Bretagne, a fait connaître son soutien à l’ancien ministre des Affaires étrangères comme successeur de Theresa May. “Il a fait valoir que Boris ferait un bon Premier ministre”, dit Theresa May à regret. Avait-il raison ? “Il a le droit d’avoir son opinion”, répond-elle froidement.
Le moment crucial de son mandat de Première ministre est survenu lors d’une réunion en 2018 à Chequers, la résidence de campagne officielle du Premier ministre, où Theresa May a présenté à son cabinet son plan pour le Brexit. Les ministres se sont vu remettre le numéro d’une société locale de taxis si le projet ne leur convenait pas et qu’ils souhaitaient démissionner. “Personne n’est parti à ce stade, se souvient-elle. On supposait que [ce plan] allait tenir.”
Mais le secrétaire au Brexit, David Davis, a démissionné peu après, suivi par Boris Johnson. Pense-t-elle que ce dernier croyait réellement au Brexit ? “Je ne peux pas répondre à sa place, dit-elle. Il faudrait lui demander.” En 2019, elle a été contrainte de quitter ses fonctions et Boris Johnson a pris la relève. “Vous découvrez soudain qu’il y a une vie en dehors de ce bâtiment, se souvient-elle, évoquant son départ du 10 Downing Street. Mais je n’ai pas ressenti de soulagement. Je voulais mener à bien ce que je pensais être un bon accord. J’étais frustrée de ne pas y être parvenue.” Boris Johnson a ensuite mené le Brexit à terme dans sa forme la plus dure possible.
Le scandale de Windrush
Le copropriétaire Giancarlo Caldesi vient voir si nous avons apprécié le repas. Je crois bêtement que le merlu peut parfois être un peu sec, mais Theresa May atteste que son poisson est “moelleux” et notre hôte explique longuement comment il parvient à ce plaisant résultat culinaire. À présent, l’ancienne Première ministre est prête pour le dessert : un ‘semifreddo’ au marsala et à la pistache. Sans originalité, je choisis la glace au caramel salé. Et la conversation continue.
J’interroge Theresa May sur son livre de 2023, ‘The Abuse of Power’ (“L’abus de pouvoir”, non traduit), dans lequel elle explique comment l’État a laissé tomber les citoyens, y compris les victimes de la catastrophe du stade de football de Hillsborough [qui a entraîné la mort d’une centaine de supporters en avril 1989 ; le verdict de la procédure judiciaire concluant à la responsabilité des supporters eux-mêmes a été contesté par les familles des victimes, ndt]. Je lui demande si elle-même s’est rendue coupable d’abus de pouvoir en ne venant pas en aide à la génération Windrush [du nom du navire ayant assuré leur transport en 1948, ndt] d’immigrants caribéens menacés d’expulsion [dans les années 2010, alors que Theresa May était ministre de l’Intérieur, ndt] parce qu’ils ne pouvaient pas trouver de documents prouvant leur droit de rester.
Theresa May, qui reproche à des hommes politiques comme Boris Johnson de “blâmer les fonctionnaires”, semble déployer la même tactique lorsqu’elle affirme que les fonctionnaires du ministère de l’Intérieur ont fait preuve d’un “excès de zèle dans l’exercice de leur pouvoir”. N’assume-t-elle pas une part de responsabilité personnelle ? “Cela s’est produit sous ma surveillance, dit-elle. Mais nous n’avions pas réalisé qu’il y avait ce groupe de personnes qui étaient ici légalement mais qui n’auraient pas la possibilité de le prouver.”
Trump 2 et la nouvelle ère de la politique
Alors que nous passons au café (deux doubles expressos), Theresa May donne ce conseil à Keir Starmer à propos des droits de douane de Donald Trump : “restez calme et poursuivez le dialogue. Voyez ce qui peut être négocié.” Elle souligne que les enjeux sont importants alors que les politiques traditionnels comme Keir Starmer tentent de repousser la menace populiste. “Je pense qu’il est important que les gouvernements centristes montrent qu’ils peuvent tenir leurs promesses, dit-elle. Gouverner n’est pas facile. Gouverner prend du temps.”
“Je craignais juste qu’essayer d’être amicale se retourne contre moi d’une manière ou d’une autre”
Alors qu’on nous apporte l’addition, je demande à Theresa May si elle ne devrait pas tout écrire pour la postérité. “Je ne lis pas vraiment les autobiographies politiques, dit-elle. Beaucoup de gens disent que je devrais, pour des raisons historiques autant qu’autre chose. Mais je pense que trop souvent, elles se résument à ‘pourquoi j’ai tout bien fait et les autres non’.” Elle a déjà bien assez à faire avec la lutte contre l’esclavage moderne, ses promenades avec Philip dans les Alpes suisses, ses conférences occasionnelles, ses 300 livres de cuisine, son penchant pour les chaussures qui attirent l’attention (dans ce cas-ci, des bottes rouges Cecilia Quinn, si je déchiffre bien mon écriture).
Theresa May admet qu’elle a pu paraître guindée dans ses relations avec les médias au fil des ans et concède qu’elle est surtout une femme politique d’une autre époque. “À cause de certaines tendances qui s’étaient développées, je craignais juste qu’essayer d’être amicale se retourne contre moi d’une manière ou d’une autre, dit-elle. Au fur et à mesure que l’approche des gens sur la politique a évolué, ils ont voulu en apprendre davantage sur la personne qu’auparavant, je crois.”
Je dis à Theresa May que ce fut un plaisir de discuter avec elle et nous terminons par quelques plaisanteries géographiques sur les cartes mentales, les rivières calcaires et le recul des glaciers. Alors qu’elle s’apprête à sortir sous le soleil printanier des Home Counties [comtés autour de Londres, ndt], je lui demande comment elle qualifierait son mandat de Première ministre dans le cours de l’histoire britannique récente : “j’ai le sentiment d’une transition, dit-elle. Une transition entre la politique telle qu’elle se faisait et la politique telle qu’elle se fait maintenant.”
Old Mill Lane, Bray, Maidenhead SL6 2BG
Formule déjeuner : 32,50 £
- ‘Parmigiana’ d’aubergines
- Filet de merlu
- ‘Semifreddo’ au marsala et à la pistache
Coquilles Saint-Jacques poêlées : 21 £
‘Taglioni’ à la truffe blanche : 28 £
Salade verte : 6 £
Glace au caramel salé : 3,50 £
Verre de Gavi di Gavi× 2 : 34 £
Jus d’orange : 3,30 £
Soda Fever Tree : 4,50 £
Bouteille d’eau plate : 4,50 £
Double expresso × 2 : 9 £
Total (service compris) : 164,81 £ (191, 66 €)
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